Mardi 27 septembre 2011
Météo : Très beau temps - très chaud l'après-midi. Distance parcourue : 16,5 km Distance cumulée : 916,2 km Département : Le Lot en Midi-Pyrénées
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Le changement qui s'est amorcé hier, est bien net aujourd'hui. L'amplitude thermique est de plus en plus forte : une grande fraîcheur le matin et une forte chaleur l'après-midi.
Le relief est de moins en moins accidenté et le paysage de plus en plus "ouvert" (moins de passages en forêts). La végétation est plus sèche, plus épineuse... Mais pas encore de cigales ! Au fait, chantent-elles en automne ?
Courte étape au cours de laquelle j'ai suivi, à quelques petites portions près, la voie du Limousin et du Haut-Quercy. Et encore des merveilles !
Après le grès rouge, le petit village de Saillac a une pierre dorée, constellée de fossiles. Son église Saint Jean-Baptiste, du XIIème et XIVème siècles, possède un superbe tympan polychrome représentant l'adoration des Rois Mages. Il est soutenu par un trumeau torsadé en grès rouge, agrémenté de scènes de chasse.
Le superbe tympan en pierre polychrome du XIIème siècle de l'église Saint Jean-Baptiste de Saillac. |
Mais Saillac est aussi le berceau de la noix Marbot : la noix emblématique du Bas-Limousin et de la Vallée de la Dordogne. Précoce, elle donne un fruit très savoureux et doux. Sa coquille fragile se casse très facilement à la main. Considérée par les spécialistes comme une des meilleures noix du monde, son huile est recherchée pour la cuisine.
Après les châtaigneraies, les plantations de noyers. |
Et Martel ? Bâtie sur le causse qui porte son nom, elle n'a pas été fondée par Charles Martel qui a repoussé les Arabes à Poitiers. Ce n'est qu'une légende !
C'est une des rares villes en France qui ne doive pas son existence à un "castrum" ou une fondation religieuse. Elle est née d'une convergence de routes, un axe antique Nord-Sud croisant un axe Ouest-Est où transitaient le précieux sel de l’Atlantique et le vin d’Aquitaine. Cet emplacement privilégié suscite l’intérêt des puissants vicomtes de Turenne qui en font le siège d’une seigneurie et, dès le début du XIIème siècle, une cité marchande enrichie par le négoce du sel.
Cette halle avec sa remarquable charpente édifiée en 1800 témoigne de la continuité de la vocation marchande de Martel au XIXème siècle. |
Une des quatre ailes du palais Raymondie (receveur des impôts royaux) disposées autour d'une vaste cour. |
Martel devient également une étape importante sur la route de Rocamadour dont le pèlerinage est largement favorisé par les vicomtes. Près de la place du Sel, l’auberge du Bordo (bourdon des pèlerins) accueille les romieux (pèlerins). Dès le XIIIème siècle, les religieuses de Saint-Jean de Jérusalem hébergent les pèlerins les plus pauvres et les malades.
L'église St-Maur se présente comme une forteresse avec son très haut clocher-porche, véritable tour de défense du début du XVIème siècle. |
La tour des Cordeliers, unique vestige du couvent des Cordeliers installés à Martel en 1230. La présence de cet ordre mendiant, qui ne s'établissait que dans les villes riches, témoigne de la prospérité de la ville à cette époque. |
Martel a peut-être un passé historique riche mais elle n'a pas le charme des petits villages comme Collonges ou Aubazine.