Vendredi 2 septembre 2011
 | Météo : très beau temps, plus frais qu'hier. Distance parcourue : 22,5 km Distance cumulée : 481,6 km Département : Le Cher
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Hier, une étape riche en histoire, aujourd'hui, le décor change totalement.
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| La Loire à La Charité est déjà très large. Il est vrai qu'elle vient de recevoir l'Allier, son principal affluent. On remarque bien les bancs de sable, caractéristiques du fleuve, qui ne lui permettent pas d'être navigable. |
Peu de temps après avoir franchi la Loire, un autre paysage s'offre à mes yeux. Je suis dans la Champagne berrichone herbagère : le pays du bocage avec ses haies qui délimitent champs, chemins, prairies... Pas de barbelés ni de clôtures... L'élevage domine et les cultures sont avant tout des plantes fourragères.
Une agricultrice à la retraite, qui m'a offert de l'eau pour midi (fraîche, s.v.p.), a évoqué l'extrême concentration des exploitations. Ce n'est pas nouveau par rapport à la Lorraine et au reste de la France, mais ce qui l'est moins, c'est que les jeunes agriculteurs quittent leur ferme pour aller habiter en ville. Et tous les matins, ils viennent travailler sur leur exploitation comme des salariés qui se rendent sur leur lieu de travail. Depuis quelques jours déjà, j'avais remarqué ces corps de ferme vides, sans âmes, sans chiens...
En fait, l'habitat est très dispersé : des fermes, des hameaux éparpillés, des résidences secondaires... le village n'est plus regroupé autour de son église...
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| Un habitat dispersé... mais mon "grand angle" est loin d'être suffisant ! |
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| Des noms de fermes ou de hameaux... |
Le tracé de cette étape m'avait demandé pas mal d'heures l'hiver dernier. L'association de Vézelay découpe le tronçon entre La Charité/Loire et Bourges en deux étapes de plus de 30 km chacun. Trop risqué pour ma jambe, surtout deux jours de suite ! Je l'ai donc découpé en trois, m'éloignant de la nationale et du chemin classique.
Je ne le regrette pas puisque je viens de terminer la plus longue étape et l'après-midi fut de toute beauté. Après une dizaine de kilomètres sur route (très peu fréquentée), je me suis enfoncé dans le bocage. Je n'entendais plus les voitures, mais le chant de nombreux oiseaux familiers des buissons.
Tout est calme, tranquille. Soudain, de nombreux battements d'ailes ! Un intrus a osé pénétrer sur leur territoire : perdrix, faisans, hérons cendrés... s'envolent des haies, des arbrisseaux, des prés... Une nature comme je l'aime ! Cela me rappelle la campagne de mon enfance.
Après la pause, je suis un chemin de crêtes d'où je peux contempler tout le bocage traversé et à l'horizon, le Morvan, bien loin maintenant.
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| Le bocage berrichon et, au fond, les hauteurs du Morvan. |
J'ai quitté la Bourgogne et le département de la Nièvre, un département cher à un autre président de la République, François Mitterrand, pour entrer dans celui du Cher. D'autres découvertes en perspective !
Ce soir, j'aurais dû dormir dans une famille d'accueil, mais la dame est partie pour une semaine. Dommage ! Je dois me rabattre sur un hôtel. Quelle différence avec hier soir !