Dimanche 21 août 2011
Il est 9h. Je viens de prendre mon petit déjeuner à l'hôtel de la Montagne. Le patron et la patronne sont très ouverts et engagent facilement la conversation. Bien entendu, les sujets ne sont pas les mêmes que dans les familles d'accueil.
L'orage éclate; un air frais chasse la moiteur nocturne de la chambre. Je suis à l'abri. Je suis bien ! Les pélerins du Moyen-Age n'avaient certainement pas cette chance !
Ce n'était pas un concert hier soir. Je ne sais comment qualifier la prestation. En fait, c'est une association de Dijon composée d'une soprano, d'une présentatrice, d'une lectrice et d'un "arrangeur" musical. Ils vont de château en église, abbaye... et déclament des poèmes, chantent des extraits d'opéra, des chants sacrés (Ave Maria par exemple). Leur répertoire est très éclectique, européen, et couvre une période très vaste de la Renaissance à nos jours...
Ce récital a été donné hier soir parce que St-Bernard, qu'on fête le 20 août, était élève des chanoines de St-Vorles.
Pour la première fois, il y a une réelle référence au pélerinage (la coquille à Chaumont peut simplement servir de décor). Il s'agit d'une représentation d'un des "miracles" attribués à St-Jacques dans l'église St-Nicolas : c'est celui du "pendu, dépendu". Pour faire court, il s'agit d'un jeune pélerin, accompagné de ses parents, qui a été faussement accusé de vol par une servante. Le jeune homme fut pendu. Les parents poursuivirent leur pélerinage et implorèrent St-Jacques à Compostelle. Au retour, leur garçon était toujours vivant et c'est la servante qui fut exécutée. On retrouve cette représentation tout au long du parcours et notamment en Espagne. Ce "miracle" fait partie de la légende du chemin.
Le vitrail de la représentation du "miracle du pendu - dépendu". Tous les vitraux sont du XVIème siècle. |
A 11h, j'ai assisté à la messe à l'église St-Nicolas. Grande ferveur et surtout, beaucoup de monde ! De la bonne humeur aussi... et le curé était très jovial.
Le chevet et le clocher de l'église St-Nicolas. Le clocher est roman cistercien. |
La nef est aussi du roman cistercien mais le choeur est gothique. |
Rêvons un peu. Si toutes les personnes qui fréquentent les églises, les temples (protestants, hindous, boudhistes...), les mosquées, les synagogues... s'engageaient et vivaient dans la vie quotidienne les valeurs que défendent leurs textes sacrés, n'y aurait-il pas plus de justice, de fraternité, d'égalité entre les hommes ?
En faisant une petite promenade dans la ville, je vous propose ces quelques clichés
La Nied à Faulquemont ? Non, la Seine à Châtillon. |
Le pont du Perthuis au loup ou pont Michel. Il date vraisemblablement de la création de la ville. Simple passerelle au début, il a été remplacé par un pont à deux arches au XVIIème siècle. |
Je vais essayer de faire une petite sieste, la chaleur est à nouveau étouffante !