Ma position

Carte Vignette

Distance parcourue : 2322 km
(1290 km depuis Cahors)
Distance parrainée : 3082 km
(1990 km depuis Cahors)

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Regard sur le 1er tronçon

Mardi 4 octobre 2011 

 

 

 

Ce matin, en ouvrant le volet de ma chambre, j'ai vu les lueurs de l'aube éclairer le Causse. Je n'y monterai pas aujourd'hui.

Je range mon sac différemment. J'y accroche les bâtons; je ne remplis pas mes gourdes. Il n'y a plus d'étapes... Des sentiments contradictoires m'envahissent, mélange de joie et de tristesse !

Un immense bonheur d'avoir réussi à accomplir cette première partie de mon pèlerinage, d'avoir su gérer mes petits ennuis musculaires, d'avoir trouvé des réponses à mes questions... Immense bonheur aussi de retrouver ma petite famille : Véronique, Jean François, Sandrine, Laurent, Jean-Baptiste et Louise.

Mais en même temps, il est dur de mettre un terme à ce style de vie que j'ai connu pendant deux mois : les paysages, les découvertes, le plaisir de marcher, le recueillement... mais surtout les rencontres.

 

Et Cahors dans tout cela ? C'est une cité antique située au coeur d'un méandre du Lot, entouré sur trois côtés de collines escarpées. Les Romains voient les avantages de ce site et fondent une ville (Divona) sur la quasi-totalité de la presqu'île. Elle est aussi au croisement d'importantes routes desservant Bordeaux, Rodez, Toulouse. Du XIIème au XIVème siècle, la ville devient une cité de commerce et d'artisanat, capitale d'un petit comté dont l'évêque est le seigneur...

 

Clocher-porche de l'église St-Barthélémy
L'imposant clocher-porche de l'église St-Barthélémy. Jacques Duèze y est baptisé. Devenu le pape Jean XXII, il en entreprend la reconstruction. Son frère Pierre fait aménager un imposant palais d'où émerge une haute tour, la tour Jean XXII.

 

Gambetta
Cahors a aussi ses hommes illustres. Ici Gambetta, un des fondateurs de la IIIème République. Clément Marot, poète du XVIème est également né à Cahors. Fénelon fréquenta le collège des Jésuites dont il subsiste le campanile qu'on peut voir à l'arrière-plan.

 

En flânant très tôt ce matin dans les rues étroites de la vieille ville (il faisait très frais, voire froid, mais l'après-midi, le thermomètre a atteint 27°), je découvre ces nombreux vestiges que la ville d'aujourd'hui a su préserver : des façades, des portes et leur marteau, des statues...

 

Amphithéâtre romain
Manière très originale de conserver les vestiges de l'amphithéâtre romain ! Et les vapeurs d'essence ?

 

En poussant la porte de la cathédrale Saint-Etienne, je suis très surpris par cette architecture inhabituelle : deux coupoles, un mur roman avec ses splendides fresques, un choeur restauré... en fait un mélange de style qui ne me déplaît pas même si je préfère l'unité architecturale de l'église abbatiale de Fontenay.

 

Cathédrale Saint-Etienne
La cathédrale St-Etienne. Elle est situé au coeur de la ville médiévale. C'est un ouvrage composite qui résulte d'une succession de campagnes de rénovation et d'adaptation s'échelonnant du XIème au XVIIème siècle.

 

Le clocher de la façade occidentale
Le clocher de la façade occidentale gothique du XIIIème siècle. On remarque les deux coupoles coiffant la nef et qui classent la cathédrale dans la catégorie des "églises à file de coupoles".

 

Cloître
Une partie du cloître au décor gothique flamboyant. A l'arrière-plan, les fenêtres de deux chapelles du chevet.

 

Le choeur
Le choeur totalement redécoré et ses verrières mises en place au XIXème siècle.

 

Je n'ai pas voulu achever ma visite de Cahors sans voir le Pont Valentré par où les pèlerins continuent leur chemin.

 

Pont Valentré
Le Pont Valentré, symbole de Cahors. Commencé en 1306, c'est le pont fortifié médiéval le plus représentatif de France. Un diablotin est sculpté au sommet de la tour centrale, clin d'oeil à la légende affirmant que Satan aurait apporté son concours à la construction.

 

En y allant, je tombe sur un accueil-pèlerins situé sur un autre pont, exactement dans la maison de l"octroi" (taxe que devaient verser les marchands, les étrangers... qui entraient dans les villes). Comme toujours, un accueil chaleureux avec sourires, biscuits, fruits secs, boisson fraîche... Je leur ai parlé de la nouvelle voie du Limousin et du Haut-Quercy, des rencontres, du chemin...

 

Borne
Au pied du Pont Valentré (que je n'ai pas franchi), une borne indiquant la première étape après Cahors. Il reste moins de 1200 km jusqu'à St-Jacques de Compostelle.

 

Voilà, dans quelques heures, je vais prendre le train pour revenir au pays où m'attendent les miens vers 16h20... Deux mois ! Prénoms, villes, villages, paysages, soleil, poussière, pluie, boue... se bousculent sans cesse dans ma tête. Je ne veux pas faire un bilan ce soir. Je compte vous retrouver dans quelques jours pour le faire.

"Va pèlerin, poursuis ta quête,
va ton chemin, que rien ne t'arrête."

Lundi 3 octobre 2011

 

Carte49 Pasturat Cahors Météo : Très beau temps - très frais le matin et le soir - agréable l'après-midi.
Distance parcourue : 17,8 km
Distance cumulée : 1032 km
Département : Le Lot en Midi-Pyrénées

 

 

 

 

"La ultima" pour cette première partie du pèlerinage !

 

Je suis parti en même temps que Barnabé, Michel et Pascal vers 7h45. Prenant des raccourcis, je remonte une dernière fois sur le Causse. Je marche un long moment avec Michel. Nous bavardons sur tout : profession ou ex-profession, famille, randonnée...

 

Nous retrouvons les rives du Lot. C'est là que je quitte Michel qui attend ses deux compagnons de chemin. Pour Pascal et lui, le chemin continuera demain jusqu'à Santiago. Pour Barnabé, il s'arrête aujourd'hui. J'ai demandé à Michel de me contacter après leur arrivée à Santiago.

 

Barnabé, Michel et Gérard
Barnabé, Michel et Pascal. De tout coeur, je vous souhaite d'atteindre St-Jacques de Compostelle en novembre. Bueno Camino.

 

Plongé dans mes pensées, je poursuis mon étape le long du Lot. De temps en temps, je discute avec un maraîcher qui arrose ses cultures avec l'eau de la rivière : "Je paie des taxes pour utiliser cette eau !"

 

Sentier le long du Lot
Un très beau sentier le long du Lot.

 

Laroque-les-Arcs
Le village de Laroque-les-Arcs.

 

En entrant dans les faubourgs de Cahors, une dame de 89 ans, s'appuyant sur une cane, s'avance difficilement vers moi :
"Approchez-vous de moi, je vous vois à peine, le médecin n'a pas réussi l'opération de la cataracte... Vous êtes gris... Vous avez fait tout cela à pied ! Mais, comment avez-vous fait ? Courage ! Que St-Jacques vous protège. Priez pour moi quand vous serez arrivé."

 

Figeac - Cahors
Figeac, la fin accidentelle de mon périple en 2007.
Cahors, la fin de la première étape de mon pèlerinage.

 

Quelques minutes plus tard, je rentre dans Cahors. Comme je m'arrête ici, je veux être seul cette nuit. Et c'est ainsi que je me retrouve dans une chambre à l'auberge de jeunesse qui accueille aussi des pèlerins.

Je dîne avec des étudiants franco-allemands qui préparent un master en urbanisme. Des visages, des discussions, une ambiance ... et une moyenne d'âge nettement différents des soirées précédentes !

Dimanche 2 octobre 2011

 

Carte48 Cabrerets Pasturat Météo : Très beau temps - moins chaud l'après-midi que les autres jours.
Distance parcourue : 26,6 km
Distance cumulée : 1014,2 km
Département : Le Lot en Midi-Pyrénées

 

 

 

 

Un réveil plus tardif que ces derniers jours : 7h (l'épicerie n'ouvre qu'à 7h30).

Une mise en jambe efficace : monter à plus de 330 m au niveau de la grotte de Pech Merle, montée que j'ai faite hier soir, mais sans sac-à-dos. Au sommet, j'entends des chiens qui aboient, et plus loin, des chasseurs qui se postent : une nouvelle battue est organisée... Mais, je suis rassuré :  j'ai "la casquette orange" et je suis sur le GR46 !

 

Causse du Quercy
 Le Causse du Quercy de bon matin.

 

Pour aller à St-Cirq-Lapopie, je dois faire un détour mais j'avais repéré sur ma carte un sentier qui descendait directement sur la route. Il existe, mais très vite, il devient une "coulée de pierre" que j'emprunte dans un premier temps ! Réalisant que cela devenait très dangereux (je deviens très sage !), je fais demi-tour.

 

Falaises
Comme la Dordogne, le Lot a creusé de belles et hautes falaises calcaires.

 

Essayant toujours de raccourcir l'étape, je fais encore deux autres erreurs si bien que je n'arrive à St-Cirq-Lapopie qu'à 11h30. Mais, je ne regrette pas. Le chemin de halage est une merveille. Les ouvriers du XIXème siècle qui ont taillé dans la falaise, ceux qui ont aidé les chevaux à tirer les gabarres, n'auraient certainement pas imaginé qu'un jour autant de randonneurs et de cyclistes allaient emprunter ce chemin.

 

Chemin de halage
Le chemin de halage du Lot, creusé dans la falaise au XIXème siècle pour tirer les gabarres chargées de bois, de minerais...

 

Le Lot
Le Lot vu du chemin de halage.

 

Le chemin pour accéder à St-Cirq-Lapopie est très raide. C'est un village adossé aux falaises de la rive du Lot, classé parmi les plus beaux village de France, pour certains, c'est même le troisième ! Il mérite bien son titre : magnifiques points de vue sur le Lot, le Causse, son château en ruines, son église avec sa chapelle romane, ses rues étroites, ses fleurs, ses parfums... C'est le rendez-vous d'artistes français et internationaux (André Breton y a séjourné).

 

L'église de St-Cirq-Lapopie
L'église de St-Cirq-Lapopie et sa tour censée la défendre.

 

Cadran solaire

 

Vallée du Lot
La vallée du Lot et les hauteurs du Causse vues depuis les ruines du château de St-Cirq-Lapopie.

 

Je fais la pause de midi dans la descente, à l'ombre des chênes-verts, des châtaigniers... Et, je décide de continuer jusqu'à Pasturat. Je suis en forme et la chaleur n'est pas encore trop étouffante. D'autre part, je n'avais fait que 11 km.

Par contre, je reprends le même chemin et ne m'engage pas dans le Causse comme prévu sur mon tracé. Pas de risque de m'ennuyer : le chemin de halage et la vallée du Lot sont splendides.

 

Pont de Bouziès
Le pont sur le Lot à Bouziès. Au fond, les falaises sont de vrais gruyères.

 

De toutes façons, après Bouziès, le GR36 me mène à nouveau dans le Causse. Une montée très raide pour passer de 150 m environ à plus de 350 m sur une distance très courte alors que le soleil était quasiment au zénith !

La descente était plus pénible : tout le chemin est empierré, le pied glisse souvent.

Un nuage de poussière devant moi, un bruit de moteurs... Trois motos "déboulent". L'un d'eux, gêné par ma présence, n'avance plus. Il doit reculer pour reprendre de l'élan. Je ne sais pas si les sentiers de GR, larges de 30 à 50 cm sont autorisés aux motards ! Peut-être "ceux du dimanche"...

 

Cabane de berger
Une cabane de berger du Quercy.

 

Vignoble
Le vignoble dans la vallée du Lot.

 

Après l'incendie
Après l'incendie de cet été...

 

J'arrive vers 16h au relais de Pasturat, et m'installe dans un dortoir occupé par Barnabé, Michel et Gérard que j'avais rencontrés la veille à Cabrerets.

Le soir, à table, nous sommes 14. Et, comme en 2007, je retrouve l'ambiance des refuges pour pèlerins autour d'un excellent repas. Chacun partage son vécu : certains ont déjà été à Santiago, mais ils ont attrapé "le virus" et tous les ans, ils reviennent pour faire une variante. Michel et Gérard écoutent attentivement : ils veulent arriver à Santiago pour la mi-novembre. Pour Barnabé, un couple et moi-même, Cahors sera la dernière étape.

 

A partir de 22h, les lumières s'éteignent une à une... Pour moi, c'était la dernière soirée avec des pèlerins avant quelques mois. Je viens de faire plus de 1000 km !

Samedi 1er octobre 2011

 

Carte47 Bastide Cabrerets Météo : Très beau temps - très chaud l'après-midi.
Distance parcourue : 23,7 km
Distance cumulée : 987,6 km
Département : Le Lot en Midi-Pyrénées

 

 

 

 

"Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rencontres."
Paul Eluard

Tout au long du chemin, j'ai ressenti la justesse de cette affirmation. Ce fut encore le cas aujourd'hui.

 

En quittant Labastide-Murat ce matin vers 7h15, je savais que je devais passer de la vallée du Sers à celle du Celé par le plateau pour ne pas prendre la route. Après quelques kilomètres, je quitte le GR46 pour m'engager sur une route de fond de vallée jusqu'à St-Martin de Vers. De là, je reprends le chemin du plateau. Pas de grillage, pas de propriété privée... Le chemin est large mais la montée est raide (je repasse à plus de 400 m alors que j'étais à moins de 200 m).

Alors que j'admirais le causse, des coups de feu, des chiens qui hurlent... les chasseurs du samedi ! Mon tracé me mène droit sur eux, sur cinq 4x4 dans lesquels des chiens voulaient "en découdre" avec le gibier.

Je dévie de mon chemin, arrive sur une grande route. Cinq coups de feu... Un chasseur ouvre le coffre de sa voiture. Quatre chiens "enragés" s'élancent vers la forêt. C'est la guerre !
"On ne tire jamais sur la route."
"Les chiens ne font rien."

 

Rassuré, je continue sur la route, retrouve mon tracé qui descend par un très beau sentier dans une combe verdoyante.

 

Combes
 Les combes (petits vallons), contrairement au plateau, sont encore vertes.

 

C'est par un layon très raide que je dois remonter. Très vite, il disparaît et je me retrouve au milieu d'une végétation exubérante : un enchevêtrement de buis, d'essences épineuses, d'arbres rabougris, de ronces... Bref, la jungle, le maquis, mais je n'avais pas de machette !

Je sors et, je tombe... sur des chasseurs qui étaient en train de dépouiller un gros sanglier.
"Tiens, je t'offre cette casquette orange pour qu'on ne te prenne pas pour un sanglier quand tu sors de la forêt !"
Tout de suite, on m'a servi du vin de la dernière vendange d'un des chasseurs : un accueil très chaleureux avec rires, plaisanteries...

 

L'apéritif
Au rendez-vous des chasseurs pour l'apéritif.

 

J'ai tout de même appris qu'ils ne font pas partie d'une société de chasse mais d'une association de chasseurs. Pour être membre, il faut être propriétaire de 7 ha. Mais, ils ne peuvent chasser que sur leur terre.
"Aucun problème, nous avons plus de 1000 ha."
"L'an prochain, quand vous reviendrez, vous n'oublierez pas de mettre la casquette" !

 

J'ai repris mon chemin pour arriver à Cabrerets vers 14h. Cabrerets est un beau petit village niché au pied des falaises formées par le Célé, affluent du Lot.

 

Cabrerets
Cabrerets au pied des falaises du causse.

 

Je suis allé voir la grotte préhistorique de Pech Merle (colline aux merles). Elle est peut-être moins célèbre que celle de Lascaux, mais elle est plus longue (8 km contre 70 m). Elle possède aussi des peintures rupestres fort intéressantes : bisons, mammouths, corps de femmes, mais surtout des chevaux d'une rare beauté. On y a même relevé des traces de pieds d'un adolescent de 13 ans...

 

Il n'y a plus de références à St-Jacques. Les pèlerins ne sont pas passés par là pour rejoindre Cahors. Ils avaient d'autres soucis que d'admirer les beautés du causse et de la vallée du Célé.

 

Le gîte du Barry
Le gîte du Barry pour pèlerins à Cabrerets.

 

Que d'émotions au cours de cette journée ! Ce fut mon dernier tracé personnel. Demain, je reprends le GR et ce, jusqu'à Cahors !

Vendredi 30 septembre 2011

 

Carte46 Rocamadour Bastide Météo : Très beau temps - très chaud l'après-midi - un vent chaud souffle à partir de 10h sur le plateau.
Distance parcourue : 25,8 km
Distance cumulée : 963,9 km
Département : Le Lot en Midi-Pyrénées

 

 

 

 

Lou Cantou "a fait le plein" cette nuit. Une quinzaine de personnes de toutes nationalités. J'en ai vues très peu : hier soir, quand les derniers sont arrivés, j'étais déjà couché.

Ce matin, à 6h10 précisément, quand je me suis levé, Pascale était déjà debout pour admirer un lever de soleil des hauteurs de Rocamadour. Mais pour elle, comme pour un couple hollandais, le pèlerinage s'arrêtait là. Seule Maëva, une meusienne qui continuait la route, avait décidé de se lever tôt pour éviter les chaleurs de l'après-midi.

 

Je suis parti à 7h30. René m'a bien indiqué le chemin pour sortir de Rocamadour et "affronter" de grand matin la "falaise" qui se trouve de l'autre côté du site. J'ai donc pu assister à un merveilleux lever de soleil sur le Causse qui faisait passer la végétation de l'ombre à la lumière.

 

  Lever de soleil sur le Causse.
Lever de soleil sur le Causse. Il est 8h. Je ne sais plus quel adjectif utiliser pour qualifier ces beautés de la nature.

 

Quant au chemin, j'ai suivi le GR46 dans sa totalité, ce qui explique d'ailleurs le nombre de kilomètres. Je voulais prendre des raccourcis mais j'étais "prisonnier" du GR. De chaque côté du chemin, du grillage, de la ficelle, des murets... Même les chemins étaient barrés. Mais, je ne regrette pas : j'aurais avancé moins vite et je me serais peut-être retrouvé devant des chiens !

 

  Grillage
Il ne manque que le chien ! C'est le chemin que je voulais prendre pour gagner près de 3 km.

 

  GR46
Je suis "prisomnier" du GR46 !

 

J'ai donc quitté avec regret la voie du Limousin et du Haut-Quercy qui s'arrête à Rocamadour. Je suis maintenant sur une variante de la voie du Puy qui propose aux pèlerins de "faire une boucle" par Rocamadour avant de rejoindre de nouveau le "chemin officiel" soit à Cahors, soit à La Romieu.

 

  Pause de midi
Le paysage devant mes yeux à la pause de midi. Les feuilles commencent à prendre leurs couleurs d'automne.

 

  Moutons
Enfin, des moutons ! C'est l'élevage des ovins qui dominent sur le Causse. Mais que broutent-ils ?

 

Labastide-Murat. Avant de faire le tracé, je ne connaissais pas ce village. D'abord, c'est un village perché situé tout de même à plus de 400 m.

Et Murat ? C'est un des maréchaux les plus connus de Napoléon Ier dont il épouse la soeur. Comme l'empereur aime distribuer des parcelles d'Europe à sa famille, Murat devient roi de Naples. Il est né à Labastide dans une auberge tenue par ses parents. Aujourd'hui, sa maison natale est devenue musée, ouvert seulement en juillet et aôut. Sur la maison, il est inscrit "Il sut vaincre, il sut règner, il sut mourir". Il a été tué en 1815 à Naples. Une association cherche à rapatrier son corps pour le mettre au Panthéon ! "Mais, on n'est pas sûr que ce soit lui", m'a dit l'hôtelier.

 

Ce soir, Maëva, qui a vécu plus d'un an au Québec et qui adore cuisiner, a préparé un excellent repas au cours duquel nous avons longuement évoqué le parler québécois, leur mentalité, leur coutume...